Parfois, le hasard fait bien les choses... ou pas. {.feat Kazuhide Hiro} // Terminé

La matinée était douce en cette arrière saison alors il n’avait même pas prit la peine d’enfiler un manteau, ayant juste un pull léger et noir et un jean d’un bleu délavé. Remontant l’un des petites rues, il saluait quelques commerçants qui ouvraient à peine, son sac de croissant bien calé contre son torse alors qu’il en mâchonnait un d’un air pensif.
Cela faisait un moment qu’il n’avait pas quitté les souterrains, mais il fallait dire qu’avec l’attaque sur le Vendicare et la réapparition du Decimo Vongola dans ses souterrains, il avait pas eut une minute à lui. Par ailleurs, il n’en revenait pas de ce tour de force là alors qu’il se targuait jusqu’à présent de savoir absolument tout ce qu’il se passait chez lui. Il soupira, avalant sa dernière bouchée. Il n’était pas le seul à s’être fait avoir ces derniers temps… et il n’était pas sûr d’en être vraiment plus rassuré.

Il bifurqua dans une petite ruelle encore moins fréquenté, s’arrêtant quelques pas plus tard tout en se fondant dans un recoin formé par une entrée. Devant lui, deux hommes semblaient avoir une discussion plutôt animé et leur façon de se tenir ne lui disait rien qui n’allait. Quand la veste de l’un se souleva et qu’il vit un holster bien fourni, il grimaça. Des mafieux… Pourquoi cela devait-il tomber le jour où il s’octroyait une petite pause pour se dégourdir les pattes ?
Il allait effectuer un repli stratégique mais la malchance décida de lui tenir compagnie quand un chien s’approcha de lui pour lui grogner dessus, des aboiement suivant très rapidement. Forcément, cela attira l’attention des deux mafieux. Il s’il y avait une chose qui ne fallait pas dans les petites rues de Palerme, c’était bien de ce trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.

▬ Bonjour messieurs, c'est un très beau chien. C'est le vôtre ? Demanda-t-il avec un léger sourire.

Ça ne servit malheureusement pas à déridé les deux hommes qui semblait soudainement s’être mis d’accord pour s’entendre le temps de lui régler son cas.
Et il n’avait même pas vraiment pris d’arme… Ana’ allait le tuer quand il rentrerait, c’était sûr.

▬ C’est rare de voir des personnes ici, vous vous êtes perdu Signore ? Demanda l’un des mafieux.
▬ J’habite dans le coin, merci de vous en inquiéter.
▬ On peut vous escorter, les rues ne sont pas sûres vous savez.
▬ C’est très gentil à vous mais…
▬ Nous insistons…

Dire qu’il venait de s’acheter ce paquet de croissant tout frais…

▬ Je vous remercie alors. J’habite un peu plus loin dans la rue.

Les hommes s’écartèrent pour le laisser passer devant et il soupira. C’était dommage, il aurait bien aimé profiter de l’animation sur la place et de la matinée un peu plus longtemps… Parfois, il haïssait vraiment la mafia.
Il s’apprêtait a agir quand il aperçu une silhouette approcher d’eux et venant en sens inverse. Un civil ? Un de leur allié ? Voilà qui n’allait pas lui faciliter la chose.

Il retient un soupire en voyant un homme armé d’une… baguette de pain, sortir de sa cachette pour leur barrer la route. Ou peut-être pas la sienne ? Hum…

▬ Vous l'emmenez en balade ? Je peux venir ? 

Un mafieux d’une autre famille ? Cela ne pouvait pas être la même sinon il n’aurait pas agit ainsi. Sauf s’il était nouveau et qu’il voulait vraiment accompagné les deux gorilles… ça n’arrangerait pas ses affaires. Au moins, il pourrait toujours partir en douce s’il était d’une autre famille…
Ses questions furent coupées courtes alors qu’un des gorilles lançait sont poings en direction du nouveau venu et il recula habilement d’un pas pour être certain de ne pas se retrouver dans la trajectoire du coup. Ils semblaient tellement doués qu’il préférait s’éloigner par précaution. Par contre, l’inconnu à la baguette de pain savait bien se battre… d’autres ennuis en perspective pour lui ? Il aurait préféré éviter.

▬ Ne t'inquiète pas princesse, j'ai la situation sous— Waouh ! Je disais, sous contrôle. 
▬ Princesse ? Releva-t-il en haussant un sourcil.

Il avait l’air d’être en danger ? Bon peut-être… mais ce n’était pas une raison. Il gonfla les joues, légèrement boudeur. Il n’était pas une princesse. Son ventre grogna aussi, il prit un croissant et mordit dedans.

L’un des gorilles fut mit à terre et l’autre sembla reprendre du poil de la bête en voyant son collègue ainsi traité mais il prit avantage du fait qu’il ne fasse plus attention à lui pour lui donner un violent coup de pied derrière le genoux, le faisant tomber ainsi durement à genoux et il grimaça au bruit. Bah, du moment que ce n’était pas lui…
Et pour être certain, il lui donna un coup sec derrière la nuque avant qu’il ne se reprenne afin de l’envoyer au pays des songes.

Il réajusta son paquet de viennoiseries contre son torse avant de faire une révérence vers son sauveur, un grand sourire aux lèvres.

▬ Merci beaucoup de votre aide Messire, que le reste de votre journée soit agréable.

Ceci étant fait, il lui passa à côté pour continuer sa route. Il ne pouvait qu’espérer qu’il ne lui pose pas de problème… car il venait justement de prouver que lui aussi savait se battre, même s’il avait profité d’une occasion. En même temps, il ne pouvait pas combattre de front dans sa condition. Il avait déjà dépensé trop d’énergie en faisant son petit truc.
Il passa une main sur sa nuque, souffla doucement pour se redonner contenance. Ça irait, il n’avait qu’a rentrer à la maison maintenant. En faisant attention à ce que l’autre ne le suive pas.

Il se garda bien de soupirer de soulagement alors que l’autre le laissait partir, toujours sur ses gardes. Parce que cela ne voulait rien dire. Tant qu’il était dans son champs de vision, l’autre pouvait toujours chercher à le retenir ou alors à le suivre pour savoir où il allait. Alors, pour le moment, il n’était pas tranquille.

▬ Tu te bats bien. Tes coups sont précis, efficaces, et tu dégages une certaine assurance. Qu'es-tu ? 

Il soupira finalement. Et voilà, il n’allait pas le laisser partir comme ça donc. Il fallait s’en doutait, peu de personne se promenait innocemment dans ses rues. Ils n’étaient pas très réputés après-tout alors pour oser y faire ses commissions tranquillement il fallait soit être de la rue, soit être de la mafia. Un homme de la rue ne se mêlerait pas à un combat comme l’avait fait l’homme au cache-oeil. Restait à savoir à quelle famille il appartenait et il pouvait pas risquer la sécurité des siens en se montrant nonchalant.
Il s’arrêta, se tournant à moitié vers son interlocuteur afin de pouvoir le voir et s’autorisa un léger sourire.

▬ Un homme des rues, dit-il simplement.

Ce n’était pas un mensonge, car même s’il connaissait de nombreux secrets de la mafia, lui et sa famille n’en faisaient pas partie. Ils n’étaient que des gosses orphelins qui se serraient les coudes pour ne pas sombrer et pour survivre dans l’immense et terrible ville qu’était Palerme. Elle n’était pas connu pour être la capitale de la mafia pour rien… alors il faisait son possible pour les gosses. Il n’était pas tout blanc, mais il n’avait jamais tué personne et tentait de causer le moins de tort mais surtout, de ne pas se mêler plus que nécessaire au monde de la mafia.
Mais a cause de sa récente découverte, cela risquait de changer.

Le gros chien se mit à grogner et il portât son attention sur le molosse tout comme son interlocuteur.

▬ .... Je ne frappe pas les chiens.
▬ Ce ne sera peut-être pas nécessaire…

S’approcha précautionneusement, il tendit deux croissants à l’animal… qui s’empressa de les prendre avant de se sauver sans demander son reste. Il eu un sourire béat. Finalement, le chien n’avait rien à voir avec les deux gorilles, tant mieux.

▬ Je m’appelle Anthémis, et je peux te retourner le compliment, tu te bats bien. Quant à l’assurance, je crois que tu n’a rien à m’envier, tu semblait plutôt tranquille face à ses deux là, rajouta-t-il en riant.

Il remit une de ses mèches rebelles derrière l’une de ses oreilles avant de tendre le paquet de croissant à l’inconnu, lui adressa un léger clin d’oeil amusé.

▬ Pour le sauvetage. Puis-je avoir au moins un nom messire ?

Il était sûr qu’il ferait des recherches sur l’autre en rentrant, il ne croyait ni à la chance, ni au hasard.

Se dépenser ? Soit. Il haussa les épaules en récupérant le paquet contre son torse. Tant mieux pour lui, les croissants feraient plaisirs aux enfants même s’il allait sûrement se faire allumer par Helena et Ana’ en rentrant.

▬ De plus, si tu es un simple sans abris tu dois en avoir plus besoin que moi.

Tact et délicatesse, me voilà. Voilà pourquoi les « gens de la ville » et autres mafieux l’ennuyait. Ils se prenaient toujours le droit de les observer de haut. « Homme des rues » ne signifiait pas « sans abris » forcément mais ils pensaient toujours tout savoir.
Cependant il se contenta que seulement de lever légèrement les yeux aux ciel sans se départir de son léger sourire. Ce prendre la tête était la dernière chose qu’il voulait, surtout avec un mafieux.

▬ Eucalyptus, pour te servir. 
▬ Tu m’en voudra pas si je ne retiens pas, ça devient trop sophistiqué pour moi, pouffa-t-il.

L'Eucalyptus ou l'amour des voyages...
En tous cas, l’autre semblait bien plus intelligent qu’il en donnait air avec son air enjoué et joueur. Il avait d’autant plus de raison de s’en méfiait et de se renseigner sur lui. Ne savait-on jamais… Et il n’aimait pas ceux qui traînaient dans le coin alors qu’il ne les connaissait pas un minimum. Et lui, il ne l’avais jamais vu avant ou même entendu parler.

▬ Fais plus attention la prochaine fois. Tu as beau être une belle fleur, mais tu n’en es pas moins fragile. Tout comme une princesse, en passant. 

Il sourit, amusé.
Le retour de la princesse… il allait finir par devoir lui prouver qu’il était bien un homme.

▬ Tu t’y connais en fleur alors ? Et je ne suis pas…

Il s’arrêta d’un coup, il vive douleur le prenant et il crispa sa main au niveau de son coeur, blanchissant à vu d’oeil. Il garda cependant le sourire pour donner le change et montrer le moins possible sa soudaine faiblesse.

▬ Ravi de t’avoir rencontrer Lyly’, bonne journée. Continua-t-il plus calmement.

Lui adressa un vague salut de la main, il tourna les talons dans l’espoir d’atteindre un endroit plus discret ou chez lui dans le meilleur des cas. Il n’espérait même pas que la douleur s’estompe, sachant que quand elle commençait, il en avait pour un moment et surtout…
Sa vision se flouta et il heurta le mur de son flanc droit.

▬ Merde… Hel’ va me tuer…

Lâchant son paquet de croissant, il n’eut pas d’autre choix que de se laisser tomber au sol sans aucune grâce ni élégance alors qu’il perdait connaissance tout en se maudissant intérieurement.
Il n’avait aucun moyen de prévoir les crise qui venait le foudroyer vraiment en mode aléatoire mais une chose était sûre, même deux, non seulement elle étaient de plus en plus nombreuse mais en plus de cela, elles n’allaient pas à s’arrangeant. La preuve avant, il ne perdait pas ainsi connaissance.

L’inconnu avait raison, il était aussi fragile que cette fleur dont il avait prit le nom…

Il reprit lentement conscience, sa tête bourdonnant encore mais ça allait bien mieux. De toute manière c’était toujours fugace… sauf quand il utilisait sa flamme, alors là, ça pouvait durer des jours.
Toujours sans ouvrir les yeux, il passa une main sur son front, frôlant un linge encore humide. Un linge ?

Il ouvrit les yeux d’un coup, se redressant d’un même geste tout en regardant autour de lui, sur ses gardes. Il ne reconnaissait pas les lieux… mais son regard accrocha enfin son hôte… Tiens…

▬ Lyly’… commenta-t-il surprit.

Donc, il ne l’avait pas laissé dans la rue…
Il se leva du canapé… un peu trop rapidement, manquant de tomber au sol mais il se retient au dossier à temps. Pour autant, il ne se laissa pas perturber par cela, fixant son hôte tout en étant à moitié appuyé sur le canapé. Il aurait pu dire qu’il avait un mauvais pressentiment mais ce ne serait pas la peine, il avait reconnu l’uniforme posé sur le porte manteau dans un coin de la pièce. Il grimaça.

▬ Un militaire ? C’est pour ça que tu as pu les battre aussi facilement ?

Forces spéciales… mais le savoir revenait à se trahir et tant qu’il pouvait éviter, il le ferait.
Il testa un peu la solidité de ses jambes avant de se mettre correctement debout, lâchant le canapé sas lâcher le borgne des yeux. Il ne fallait pas qu’il reste ici, cela pouvait être dangereux pour lui. Il passa une main dans ses cheveux, les agitant un peu. Il avait du les voir, les deux anneaux qu’il portait… difficile de lui faire croire qu’il venait de la rue après ça et pourtant, c’était la vérité. Mais peut-être s’en ficherait-il et ne lui poserait-il aucune question. Il n’avait rien fait de répréhensible après tout excepté acheter des croissants.

▬ Je ne vais pas t’ennuyer plus longtemps alors que tu dois être déjà bien occupé. Merci du coup de main cela-dit, c’était gentil à toi.

Il lui fit un geste de la main avant de se diriger vers la sortie sans vraiment attendre de réponse. Cela pouvait paraître suspect mais il avait déjà l’impression de l’être depuis qu’il avait donné son « prénom » alors, un peu plus ou un peu moins ne ferait certainement aucune différence.

▬ Arrivedeci

Puis il mit la main sur la poignée de la porte, espérant qu’il ne soit pas enfermé à l’intérieur et que l’autre ne cherche pas à l’interroger.

Il retint une grimace face à l’évidence soulevé par son hôte. Forcément qu’il le savait et par cela, l’autre lui faisait clairement comprendre – comme si le prénom n’avait pas été suffisant – qu’il ne fallait pas le prendre pour un con. Ce qu’il ne faisait pas en réalité… alors cela lui prouvait simplement que l’autre n’allait pas le laisser partir aussi simplement.
Il jura en pensée, tentant quand même le tout pour le tout en le saluant avant de se diriger vers la porte d’entrée. Peut-être qu’avec un peu de chance, l’autre penserait que ça ne servait vraiment à rien d’aller plus loin ? Mais il n’avait jamais vraiment eut de chance.

Même s’il avait vu le mouvement du coin de l’oeil, étant toujours à l’affût et bien plus encore quand il tournait le dos à quelqu’un, il sursauta légèrement, se tournant vers lui pour ôter sa main de son épaule.
Ça craignait… il ne comptait vraiment pas le laisser partir…

▬ En vérité, je préfère que l'on me parle en japonais.

Sauf que lui ne savait pas très bien le parler… sauf s’il voulait recevoir une série d’insulte, ça il pouvait le faire. L’Anglais et l’Italien étaient suffisant non ? Pour un « garçon des rues ».

▬ Ne pars pas si vite, Anthé. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, je le sens.

Il le fixa un moment, un air impassible avant de retourner dans le salon de mauvaise grâce, l’autre derrière lui. Il venait de remarquer son arme à sa cuisse à sa ceinture et il ne voulait pas mettre sa vie en danger aussi idiotement. Surtout qu’un membre des forces spéciales auraient forcément de bon réflexes et lui étaient désarmé.  Il avait toujours l’avantage des flammes pour lui, mais il préférait les utiliser en dernier recours, surtout après ce qu’il venait de lui arriver.
Mettant une main dans ses poches et posant l’autre sur sa nuque, il fixa son interlocuteur sans pour autant s’asseoir sur le canapé. Il était sur ses gardes et l’autre le savait bien alors il était inutile de tourner autour du pot d’avantage, il l’avait bien compris. L’autre aurait donc affaire à son lui naturel, chose qu’il avait pourtant voulu éviter depuis le début.

▬ Bien, et si tu commençais par me dire en quoi tu n'es pas un simple homme des rues, princesse ?
▬ Je n’ai pas menti, je suis bien un homme de la rue comme il y en a des centaines dans les rues de Palerme, répondit-il un peu durement.

Il n’était pas du genre à mentir et s’il n’avait pas dit son nom, c’était autant pour se protéger lui que pour protéger les siens.

▬ Mais si tu y tiens, tu n’as qu’a me voir comme un petit chef de gang qui tente de sauver les pauvres orphelins sans attaches ni domicile. Donc, comment un membre des forces spéciales à pu se perdre au point d’habiter dans un quartier aussi pourri ?

Il croisa les bras sur sa poitrine, observant toujours l’autre, le détaillant du regard. En combat physique, à cause des effets de sa flamme, il n’aurait strictement aucune chance. Il était définitivement dans une mauvaise posture et il n’aimait pas cela.
Hel’ et Ana’ allaient définitivement le rendre sourd quand il rentrerait.

Des détails, forcément… comme si l’autre l’aurait laissé rien qu’avec cela. Bon, il avait espérait au fond, mais c’était vraiment trop en demander. Il prit donc une nouvelle fois place dans le canapé, ses coude reposant sur ses genoux alors que sa tête était soutenue par ses mains entrecroisées. Son regard, lui, fixait toujours on interlocuteur, peut-être un brin agacé.
Le ton amusé de l’autre ne marchait pas avec lui, ni pour un semblant de jeux, ni pour détendre l’atmosphère. Il n’avait pas confiance en la mafia, mais certainement pas non plus aux forces spéciales qui les cherchaient et qui ne faisait que trop peu souvent la différence entre eux et les mafieux peu scrupuleux.

▬ Je vole. Des objets luxueux pour les revendre ou leur donner, et des informations pour garantir leur sécurité. Palerme est à la mafia et les enfants ne se battent pas, ils n’ont rien à faire là-dedans. Alors peut importe ce que tu peux penser de ma volonté, je les protégerais.

Il n’avait pas honte de le dire, il était né en apprenant à voler et il le ferait tant qu’il n’aurait pas d’autres moyens de protéger les siens sans le faire. Mais les gens bien ne voulaient pas d’eux dans leurs rues et encore moins dans leurs maisons et les politiques ne voulaient que les chasser pour ne pas déranger les premiers. Quand à la mafia, ils ne les voyaient que comme des pions destiné à l’abattoir pour la plupart.
Alors les choses ne risquait pas de changer.

▬ Quant à moi, et bien quoi de mieux que d'aller dans un jardin pour cueillir quelques fleurs ? 
▬ Certaines ont des épines et seul, les seules que tu finira par voir sont celles qui seront posé sur ta tombe.

Pas qu’il se soucis de la vie d’un membre des forces spéciales puisqu’il avait faillis les avoir au…
Sont regard se fit plus dur alors qu’il fixait toujours l’autre.

▬ Les noms de Scassinatore et de Nascondero te disent quelques choses ?

Oui jouait dangereusement sur ce coup là et ce n’était pas pour rien qu’il avait utilisé les deux noms ensemble, mais il avait assez confiance à ses capacités pour être sûr de pouvoir partir si les choses devaient vraiment dégénérés. Mais il devait savoir… les forces spéciales rodaient un peu trop près à son goût et il devaient être sûr que ce n’était pas la faute de son très cher cousin. Si c’était le cas, il allait devoir trouver une solution…
Et une solution qu’il ne lui plairait pas, il en était certains.

Il lui lança un regard noir.

▬ Ce n’est pas noble. Rectifia-t-il durement.

Pas dans le sens où il agissait par devoir ou parce qu’il attendait quelque chose en retour, non, il disait ça dans le sens où personne ne devrait avoir à monter une chose pareil pour aider de manière aléatoire les autres. Il ne se trouvait pas noble, il faisait seulement ce qu’il pouvait et tenter de le faire au mieux. Mais si quelqu’un d’autre lui donner une meilleure solution pour tous ces enfants perdu et pour ceux chassés alors, il l’écouterait sagement.

▬ Il faut croire que j'ai de la chance pour le moment, alors.

Il ne croyait pas à la chance… pourtant il aurait dû au vu de sa famille de sa spécificité. Mais c’était ainsi, il n’arrivait pas à compter sur cela même si elle faisait partie intégrante de la vie dans se milieu.
Mais peut-être allait-il la tenter quand même… ainsi il se lança, demandant à l’autre à propos de sa famille et de cette de son cousin… ces tueurs.

▬ Une grande partie des crimes commis sur Palerme sont liés aux Scassinatore, mais tu dois déjà le savoir. Qu'as-tu à dire sur les Nascondero ? 

Il eut un sourire moqueur et pourtant sans joie, ses yeux trahissant clairement son hostilité à ses paroles. Devait-il tenter le tout pour le tout ? Il avait assez confiance en lui pour s’en sortir mais est-ce que cela ne mettrait pas plus en danger encore sa famille ?
Non, peut-être pas… parce qu’ils étaient déjà en danger à cause d’eux.

▬ Dans ce cas, tu devrais profiter de l’opportunité pour m’arrêter. Je suis Luze Scassinatore.

Cela passait ou cassait… Mais comme l’autre ne l’avait pas encore arrêtait pour parler, alors il avait peut-être une petite chance, du moins, il espérait. Et voilà qu’il comptait sur la chance alors qu’il n’y croyait pas… vraiment…
Bravo Luze, la fatigue te fait faire vraiment n’importe quoi…

▬ Mais il semble que tu connaisses déjà les Nascondero d’après ce que tu m’as dit.

Il ne bougea pas du fauteuil, l’observant toujours avec attention et dureté. Sa posture indiqué clairement qu’il était sur ses gardes et l’autre le verrait facilement en étant entraîner au combat. Peut-être n’allait-il pas le croire et dans ce cas, il devrait se battre pour sa vie. Ou alors il l’écouterait, lui laissant le bénéfice du doute et alors, il gagnerait ou ouverture pour les siens et la possibilité de renforcer leur sécurité.
C’était du tout ou rien.

Rien sur eux… évidemment puisqu’ils leur refilait tout sur le dos mais donc, l’autre n’avait pas compris le sous-entendu de sa phrase. Donc aucun doute… il cacha un soupir, masquant à quel point cela lui faisait mal qu’on accuse les siens de cela.

▬ Je n'ai pas l'intention de t'arrêter pour le moment, navré. Je pense que nous pourrions échanger quelques petites choses, après tout nous sommes entre nous.

Il eut un léger sourire en coin, fixant toujours l’autre sans bouger et sans baisser sa garde. Il avait donc un sursis, ils allaient pouvoir parler. Mais ça ne voulait pas dire qu’il avait confiance en un gars des forces spéciales qui ne lui avait pas donné son nom alors qu’il venait de donner le sien.
Le raclement de gorge lui fit froncer légèrement les sourcils.

▬ Maintenant, peux-tu m'expliquer en quoi les Nascondero seraient liés au Scassinatore ?

Son interlocuteur avait lui aussi un sourire en coin a présent et il avait un peu l’impression qu’ils jouaient au jeu de chat et de la souris. Il n’avait plus qu’à espérer que cela ne se termine pas mal pour lui et pour les siens.
Il le fixa droit dans les yeux, réfléchissant un moment avant de soupirer. S’il voulait avoir une chance, il n’avait pas le choix.

▬ Nous étions la même famille… certains étaient très bien loin de la mafia et d’autre ont voulu se transformer en assassin et d’autres choses du genre. La famille s’est séparée au temps de mon père.

Il plissa les yeux.

▬ L’actuel chef des Nascondero est mon cousin… Je te laisse deviner qui as choisi quelle voie ?

Il fixa le membre des forces spéciales. Il ne pourrait pas le forcer à le croire tout comme il ne pouvait pas le mener aux siens pour lui prouver sa franchise. Il ne mettrait pas plus les siens en danger, les Nascondero suffisaient.
Il passa une main dans ses cheveux, ne lâchant pas son interlocuteur du regard et sans prendre un air décontracté pour autant. Il soupira.

▬ Je peux avoir ton prénom au moins ? Ce serait équitable, tu ne penses pas ?

Il se remit dans la même position, sa tête posé sur ses mains, attendant la réponse de l’autre un peu comme une sentence. Il n’avait rien d’autre que sa parole et il savait que dans ce monde, c’était loin d’être suffisant pour beaucoup.
Tout le monde n’avaient pas le même coeur que le Decimo Vongola.

Il hocha légèrement la tête tout en gardant un visage impassible. Oui, les siens avaient bon dos… et c’était sa parole contre ceux des Nascondero sauf qu’eux ne cherchait pas à anéantir les autres. Du moins… ce n’était ce qu’il voulait au départ mais il n’était pas assez stupide pour penser qu’il ne faudrait pas aller jusqu’au bout. Le seul inconvénient et qu’il ne savait pas à quoi ressemblait son cousin, ni son prénom.
Les seuls informations qu’ils ne réussissaient pas à avoir, trop dangereux pour pour pas mettre en danger les autres de la famille.

▬ Si c'est ce que tu voulais savoir, les Forces Spéciales n'ont rien sur les Nascondero pour le moment. Il semble que vous faire porter le chapeau soit leur spécialité, si ce que tu dis est vrai. 
▬ Oui… même nous, nous ne parvenons pas à mettre la main sur eux. Mais bientôt, c’est la mafia qui va s’en mêler et nous tomber dessus. Beaucoup des miens ne savent pas se battre… et je ne compte pas les mener au combat.

Alors, il lui faudrait des alliés pour les protéger. Mais on avait rien sans rien et mêler les enfants à la mafia était bien la dernière chose qu’il voulait faire. Il ne savait que trop les dommages qu’ils pouvaient causer… Sa sœur encore perdue en était le parfait exemple.
Reprenant sur un ton un peu plus léger puisque l’autre semblait enclin à le croire, il lui demanda son nom. Il aurait pu faire des recherches en rentrant, mais c’était bien plus… agréable… de savoir à qui l’ont parlait.

▬ Kazuhide Hirō, pour te servir. 
▬ Japonais donc… Bienvenue en Italie, dit-il en le saluant d’un bref mouvement de tête.
▬ Bien, Luze, si tu veux blanchir ton nom et assurer la sécurité des tiens, je veux assurer celle des habitants de cette ville. Je suis sûr que nous pourrions nous entendre, avec quelques efforts.

Il le fixa un moment avant de se redresser.

▬ Hum… Tu me crois ? Demanda-t-il suspicieux.

Il savait très bien que dans la vie, les choses n’étaient pas aussi simples même s’il l’aurait vraiment voulu. Mais il ne pouvait pas prendre plus de risque que cela.
Il soupira.

▬ Que veux-tu de moi au juste ? Nous volons peut-être mais nous ne faisons pas dans le trafics d’informations, ni d’objet. Les Nascondero nous touche directement alors c’est différents mais je ne veux pas avoir les autres familles sur le dos. Nous ne sommes pas en mesure de nous battre.

Cela ne voulait pas dire qu’ils n’avaient pas le matériel pour… seulement, ils n’avaient pas de combattant et dans la mesure où ils ne voulaient certainement pas se mêler aux affaires de la mafia, quoi de plus normal ?

▬ Toutefois, si cela n’engage pas les miens, je suis prêt à payer le prix de ton aide concernant les autres. Je ne suis pas assez stupide pour croire que je peux avoir quelque chose sans rien donner en retour.

Autrement dit, il s’engagerait lui mais pas en tant que boss de son groupe, simplement en tant que civil de Palerme.

Il s’autorisa un très léger sourire moqueur et sarcastique. Il devait vraiment en déduire qu’il lui faisait confiance parce qu’il lui avait donné son nom ? Alors qu’il avait fait comprendre qu’il pourrait finir par l’avoir tout de même. Ce n’était pas de la confiance, seulement de la politesse afin de pouvoir continuer la conversation de manière posé entre deux adultes plus ou moins responsable.
Pas du tout responsable..., lui dirait Hel’.

Enfin, il l’avais et c’était ce qui comptait. L’autre n’était pas italien, ce qui expliquait pourquoi il ne l’avait pas vu ou en avait pas entendu parler avant.
Il lui informa toutefois qu’il ne faisait pas dans le trafics d’informations et ce, peut importe ce que pouvait en penser l’autre. Une seule famille sur le dos étaient suffisante, surtout quand celle-ci s’appliquait à leur mettre toutes les autres dessus.

▬ De simples informations sur les Nascondero suffiraient. Ils se cachent peut-être bien, mais si les Forces Spéciales s'y mettent, nous pourrions avoir de belles surprises. En échangeant régulièrement, je suis persuadé que nous auront des résultats. 

Il hocha légèrement la tête sans le quitter du regards. Il disait cela… mais pouvait-il vraiment croire en ses mots ? Qui lui disait qu’il ne tenterait tout de même pas à en vouloir plus de leur part ? Il ne le connaissait pas et ne pouvait clairement pas lui faire confiance… du moins pas pour le moment.
Enfin, il n’était pas stupide et donc, proposa quelque chose qui pourrait éviter ce genre de situation. Il acceptait d’aider… mais n’engageait que lui et certainement pas les siens. L’autre rit et il plissa les yeux. Il ne voyait vraiment pas ce qui y avait de drôle dans ce qu’il venait de dire.

▬ Bien sûr. Je te l'ai dit, des informations suffisent. L'aide de quelqu'un qui baigne dans ce monde depuis toujours pourrait être précieuse. Ça peut surprendre, mais je n'attends rien d'autre de toi. Résoudre ce genre de problème apporte déjà bien assez au sein même des Forces Spéciales. 

Le surprendre ? Pas vraiment. Ce n’était que des paroles en l’air et même si c’était réellement son avis, ce ne serait peut-être pas celui de son ou ses supérieurs quand ils apprendraient leur « accord ». Si tant était que ça en était vraiment un et que l’autre le croit vraiment et ne fasse pas cela juste pour avoir sa famille au complet, ne voulant pas se contacter que d’un seul.
Après-tout, ils étaient sensé être détestables et sanguinaires… faire tomber le chef ne suffirait pas à les arrêter. C’était bien une chose encore commune aux Scassinatore et aux Nascondero.

▬ Qu'en dis-tu ?
▬ Que nous verrons bien ce que ça donnera. J’en parlerais aux miens… mais notre arrangement ne concerne que toi.

A comprendre que si un autre membre venait à se perdre vers chez lui, il ne le conduirait pas gentiment vers la sortie. Ce n’est pas parce qu’ils ne tuaient pas… du moins, généralement pas, qu’ils laissaient n’importe qui les atteindre.  Bien au contraire.
Il se redressa avant de se lever, le fixant toujours avec la plus grande attention.

▬ As-tu besoin d’autre chose où je peux partir ?

Peut-être un moyen de se contacter… mais lui savait où le trouver donc il ne trouvait pas cela gênant que cela reste comme ça. Si jamais besoin était, il pouvait toujours revenir ici pour lui parler. Mais l’autre voudrait peut-être à son tour un « gage de bonne foi ».
Finalement, même s’il avait pesté pendant longtemps contre les téléphones chez eux, cela lui serait peut-être utile… Il allait falloir qu’il y pense.

L’autre l’invitait à sortir et il se dirigea vers la porte sans toutefois lui tourner le dos, ne savait-on jamais.

▬  Après toi. Par ailleurs, comment puis-je te contacter ? Tu sais où j'habite, mais je ne sais pas où te trouver ni comment te contacter d'une quelconque façon.

Il s’arrêta donc, l’observant un moment tout en réfléchissant. Le problème l’avait bien effleuré mais il n’était absolument pas question qu’il lui disent où ils se trouvaient, même si cela risquait de lui être évident au fur et à mesure qu’ils travailleraient ensemble. Il faudrait donc qu’il augmente la sécurité à ses niveaux là.
Pour le reste…

▬ Hum… a défaut d’une autre idée, le soir où tu veux me voir, achète du pain noir à la boulangerie du quartier. Si je ne peux pas venir, je mettrais un chrysanthème devant ta porte.

Ce qui pourrait être pris pour une menace de mort par les mafieux du quartier. Ce ne serait pas si surprenant que cela. Quand au pain noir… c’était un pain très peu demandé alors s’il était acheté, il le saurait forcément.
Et puis, c’était toujours mieux qu’un numéro de téléphone qui pourrait être volé ou facilement retracé. Même si par cette méthode, il prouvait bien que son nombre d’informateur n’était pas négligeable. Enfin, pour une méthode plus pratique, il lui faudrait de toute manière avoir plus confiance en l’autre, ce qui n’était pas pour tout de suite.

▬ Si tu as une autre idée, je suis tout ouïe.

Sa main s’arrêta sur la poignée de la porte alors qu’il regardait d’un air tranquille mais pas moins sur ses gardes, le gars appartenant aux forces spéciales.
Il devait avouer que maintenant qu’il avait accès à la porte sans problème, il se sentait bien mieux. Excepté si quelqu’un avait la glorieuse idée de vouloir venir à ce moment là… mais la situation ne serait ni enviable pour lui qui ne pourrait fuir en douce, ni pour l’autre qui aurait l’impression d’avoir sa conversation épié.