On se rencontre de nouveau {.feat Lambo}

Il lui avait laissé le temps d’enregistrer le maximum d’information sur sa situation et de reprendre des forces physiquement. Il n’avait pas tenté à le pousser à se souvenir de quoique ce soit et avait même pris la peine de lui montrer des photos des ses « gardiens ». Comment avait-il pu les avoir sans se faire prendre alors qu’il disait que les Vongola étaient puissant ? Il n’en avait aucune idée.
Dans tous les cas, le chef des Scassinatore avait était clair avec lui, il était hors de question qu’il reste avec eux et il avait tout intérêt à partir voir ces « Vongola » rapidement avant qu’il l’y jette lui-même.
Il n’avait pas chercher à discuter, l’autre ayant pris soin de lui malgré tout et malgré le fait qu’il ne lui ai pas montrer d’autres personne de sa « famille ». Il ne s’était même pas caché qu’il était mafieux et Tsuna avait tout de suite senti qu’il pouvait le croire. Ce n’était pas encore de la confiance… Mais il se sentait en sécurité avec cet homme pour le moment.

Deux semaines étaient passées et il pouvait à présent tenir sur ses jambes et marcher sans être aidé. Il se fatiguait vite mais c’était bien mieux qu’au début. Luze lui avait dit ne pas savoir depuis combien de temps il était enfermé dans la glace ni quel type de glace c’était vraiment. Il avait eut un très léger sourire en voyant le brun s’agacer suite à se manque d’information. Mais il ne pouvait pas l’aider et de toute manière, il ne lui avait rien demandé à ce sujet malgré sa curiosité apparente.
Il avait apprécié.

Il avait fini par le faire conduire par des enfants pas très loin du manoir, lui indiquant la direction de celui-ci. Il avait tiqué à cette façon de faire. Il avait bien comprit et retenu la petite leçon sur la mafia que lui avait faite son hôte, alors pourquoi mêlait-il des enfants dans cette histoire ? Même si les Vongola étaient sensé… protéger ?
Il soupira, passant une main dans ses cheveux en vrac et refermant un peu mieux le long manteau couleur miel qu’on lui avait donné. Puis il avait prit la direction du manoir.

Son arrivé avait fait beaucoup de bruit… vraiment beaucoup… et c’est maladroitement qu’il avait accepter le câlin du Nono Vongola. Mais son instinct lui avait dit qu’il appréciait l’homme plus que tout et son coeur c’était réchauffé alors qu’il participait avec bonheur à l’éteindre. Ils avaient ensuite longuement parler mais les faits étaient là, il ne se souvenait de rien.
Les mesures de sécurités avaient – encore - étaient renforcés et son retour tenu secret. Il n’avait rien dit à propos de la famille de Luze, donnant uniquement son prénom sans les détails en sentant que ce n’était pas le moment. Puis le Nono lui avait dit qu’il allait rappeler tout les gardiens qui étaient absents pour des choses et autres. Il n’avait rien dit… cachant même le stress que lui causait ses futures rencontres.

Il était arrivé le soir… et avait passé la nuit sans dormir malgré le confort de la chambre qu’on lui avait attribuée. Il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à rester. Son hyper intuition lui disait qu’il était en sécurité ici… mais son coeur craignait de rester dans une lieu où il ne connaissait personne et où tant de monde semblait le connaître.
Il sortit donc de sa chambre, saluant dans un italien parfait deux domestiques qui passait par là et dont l’un eut la larme à l’oeil en le voyant. Il lui fit un petit sourire rassurant avant de partir en direction de la cuisine en quête du petit déjeuner. Il n’aimait pas ce genre de situation.

Une conversation avec le majordome et le cuisinier lui apprit que le déjeuner était dans le salon et il suivit le majordome, Alphonso, vers la grande salle à manger.
Il n’y avait personne et pourtant, la table était toute garnie et l’odeur des viennoiseries chaudes lui chatouillait les narines. Pourtant, il n’osa pas s’asseoir. Se servant un café, il prit un des croissants avant de sortir avec le tout par la porte fenêtre de la salle, donnant lieu sur une petite terrase. Posa son croisant sur la rembarre, il observa le jardin devant lui en serrant sa tasse entre ses doigts.

Qu’allait-il pouvoir faire maintenant ? Ils semblaient gentils et se souciait de lui et pourtant il ne se sentait pas à sa place, comme un vide dans son coeur.

Il soupire alors qu’il sent des bruits de pas et de voix se précipiter en se rapprochant. Il boit une gorgée de café, se tournant en direction du bruit sans pour autant quitter la cours. Il l’auront pas laissé tranquille bien longtemps. Même s’il pouvait le comprendre puisque, pour eux, il avait disparut dix ans, il n’en était pas moins agacé de cette surveillance constante.
Il salua le gardien du Tonnerre du Nono avec un sourire qui se voulait calme et rassurant, s’excusant de lui avoir fait une frayeur. Puis c’est en délaissant sa tasse et son croissant sur la rembarde de la terrasse qu’il le suivit à l’intérieur… qui ne fut pas la salle à manger mais un salon.

Avec des mots maladroits, il lui expliqua que ses gardiens allaient bientôt arrivés et il tenta de rassurer l’homme. Même s’il ne le connaissait pas, ou plus, il n’aimait pas voir cet homme dans cet état par sa faute alors qu’il se préoccupait autant de lui.
Il fini par lui annoncer qu’il ferait apporter de quoi manger avant de sortir et effectivement, un service de thé et de café avec sucrerie comprise fut très vite apporté. Ce fut donc tranquillement qu’il se leva pour se servir une tasse de café. En espérant la boire cette fois !

Le Nono ne lui avait pas donné de renseignements sur ses gardiens, espérant ainsi qu’en les voyant une première fois, il se rappellerait, un peu comme un traitement de choc. Mais grâce à Luze, il savait quel visage risquait de passer cette porte dans les minutes ou heures à venir.
Il allait retourner s’asseoir quand il vit la porte s’ouvrir et il fronça les sourcils. Il était habitué a ce que les gens d’ici frappe et s’annonce avant d’entrer mais ce nouveau visiteur ne s’était pas ennuyé de cela.

Un adolescent apparut, un bouquet dans les mains. Il avait l’air calme, les cheveux noir désordonnés et une chemise presque aussi verte que ses yeux. Il se sentait étrangement tendu en le voyant… mais aussi en reconnaissant l’un des visages dont Luze lui avait montré la photo. Il s’agissait de l’un de ses gardiens.
Alors il fit ce qu’il savait le mieux, un léger sourire chaleureux et avenant. Comme s’il l’invité à s’approchait. Mais c’était un peu ça, il voulait refaire connaissance, même s’il avait peur de comment l’autre le prendrait. Était-il au courant pour sa perte de mémoire ou le Nono avait-il préférait ne rien dire pour ne pas l’alarmer ? Mais ne serait-ce pas pire d’être devant le fait accompli ? Il mit de côté ses interrogations, il verrait bien au moment voulu.

▬ Tu veux quelque chose ? Demanda-t-il d’une voix douce mais bien plus grave qu’avant sa disparition.

Dix ans… et le jeune homme devant lui semblait à peine en avoir quinze. Un enfant… encore un…

L’adolescent - car il lui semblait qu’il en était un - se posa tranquillement tranquillement sur le sofa et il le suivit du regard avec un sourire doux. Il fallait dire ce qui était, il ne savait pas comment l’aborder. Il était sensé le connaître, il le savait, mais il n’en avait aucun souvenirs et il ne voulait pas blesser son interlocuteur. Même sans se souvenir, il sentait qu’il tenait à lui et qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose. C’était si étrange comme sensation. Mais c’était aussi ça qui le faisait sentir à sa place ici malgré la situation étrange.

▬ Yare, yare... Je suis venu pour te voir, évidemment. Je pensais que j'aurais droit à un accueil plus chaleureux après tout ce temps...

Son sourire se ternit un peu alors qu’il l’observait toujours. Il avait sentit sa déception mais…
Il passa une main dans ses cheveux, seul geste trahissant son malaise. Le Nono ne lui avait donc rien dit ?
Il ne pouvait s’empêcher d’en vouloir un peu au vieil homme. Certes, il comprenait l’espérance que celui-ci avait eu… mais en se faisant, il avait risqué de blesser un peu plus les gardiens… ses gardiens. Ce qui allait arrivé puisque de le voir n’avait pas miraculeusement fait revenir ses souvenirs perdus.

Quand il sortit de ses pensées, ce fut pour voir le jeune homme, Lambo s’il se souvenait bien de ce qu’on lui avait dit, manger des sucreries avant de se redresser vers lui.

▬ Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu peux me le dire, je ne suis plus le même qu'avant, je suis prêt à tout entendre, Tsuna-nii...

Il passa une nouvelle fois la main dans ses cheveux, récupérant la tasse de café qu’il s’était servit pour s’asseoir sur le fauteuil en face de lui, l’observant encore un moment.
Comme pour se donner du courage, il prit une gorgée de café avant de serrer ses mains autour de la tasse. Son regards s’assombrit un peu et on pouvait assez facilement y lire de la culpabilité.

▬ Je suis désolé… Je ne me souviens de rien. Ni de mon enlèvement, ni de ses dix dernières années… ni… de tout ce qui s’est passé avant cela.

Il posa sa tasse sur la petite table devant lui, se levant de nouveau, ne pouvant pas tenir en place. Marchant quelques pas, il s’arrêta devant une des fenêtres, observant l’extérieur sans vraiment le voir alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire triste.

▬ En réalité, si on ne me l’avait pas dit, je ne me souvenais même pas de mon nom…

Il soupira, se retournant vers le jeune homme tout en le regardant avec un sourire doux mais triste, tout comme son regard.

▬ Je pensais que le Nono vous l’aurez dit… Je suis désolé, mais je ne me souviens pas de toi.

Il avait l’impression d’être un monstre en disant cela alors que, comme il lui avait en arrivant, il l’avait un peu attendu depuis dix ans. Du moins s’il était là, c’était bien qu’il l’avait attendu, non ?
Mais il voulait être clair et honnête pour ne pas donner de faux espoir, il devait au moins cela. Pour le reste… il verrait quand cela serait le moment. Il faisait confiance à son hyper intuition pour cela.

Il savait qu’il avait blessé le plus jeune en disant cela… mais il savait aussi que cela aurait été bien pire en voulant lui cacher. D’ailleurs, aurait-il était possible de masquer une telle chose, surtout a des gens qu’il étaient sensé bien connaître ? Sûrement pas.
Ses phrases étaient simples, dites avec douceur même si la signification restait brutale puisque sans appel. Il aurait pu dire qu’il avait tenté de se souvenir mais que rien ne lui revenait… mais à quoi bon ? Rajouter du miel sur une plaie ne l’a rendait pas plus douce pour autant et il n’avait puis, suivant comme cela était prit, ça aurait plutôt comme y rajouter du sel.

Il se pince les lèvres alors qu’il voit le visage du brun se tinter de larmes. Il avait bien envie de rompre la distance qui les séparaient et de le prendre dans ses bras comme pour le rassurer. Il eut un léger sourire triste. Pourquoi avant seulement envie ?
Il avança donc d’un pas.

▬ Je... dois... résister...

Il cligna des yeux un peu surpris quant à la phrase avant de rattraper Lambo qui avait fini par lui sauter dessus, le serrant dans ses bras tout en reprenant habilement son équilibre pour ne pas qu’ils finissent au sol. Gardant un bras ferme autour de sa taille pour le garder contre lui, il caressa son dos d’un geste lent qui se voulait rassurant. Et alors qu’il observait le plus jeune d’un regards en biais, son sourire doux bien qu’un peu triste n’avait pas quitté ses lèvres.

▬ Tout ira bien…

Parce qu’il n’aimait pas faire de promesse qu’il ne pourrait pas tenir mais qu’il savait déjà qu’il ferait tout pour que tout ce passe bien et pour comprendre ce qu’il c’était passé. Parce que même sans s’en souvenir, il savait déjà que Lambo était important pour lui.

▬ Je n’ai pas besoin de souvenirs pour savoir que tu compte pour moi. Et si jamais je ne parviens pas à me souvenir… continua-t-il d’une voix douce.

Il fit reculer légèrement Lambo afin de pouvoir voir son visage et essuya quelques larmes de sur les joues du plus jeunes.

▬ Rien ne nous empêches d'en créer de nouveau.

Parce que les sentiments résidaient dans le coeur et non dans les souvenirs, c’est ce que lui avait dit Luze avant de le faire quitter les souterrains de Palerme.

Il le suivit des yeux, un regard doux et protecteur alors que Lambo retournait s’asseoir. Sa jeunesse se voyait d’autant plus que l’assurance qu’il avait eut en entrant dans la pièce semblait beaucoup plus incertaine et il ressemblait à un petit garçon en face de lui.
Il lui adressa un sourire rassurant avant de finalement se tourner vers la desserte pour servir deux tasses de thé.

▬ Désolé... Je n'ai sûrement pas fait meilleur impression qui soit bien que je sois l'un de tes gardiens... Je ne suis peut être pas le plus intelligent ni le plus fiable, mais si tu as besoin de quoique ce soit, je ferai de mon mieux pour t'assister.

Prenant les deux tasses, il s’assit sur le fauteuil à côté du plus jeune cette fois, lui tendant la tasse puis l’observa attentivement, un peu pensif.

▬ Tu n’as pas à t’excuser. Si tu as quelque chose, quelle qu’elle soit, alors il faut le dire. C’est ensemble qu’on peut trouver la meilleure chose à faire… Je suis content de te voir.

Il prit une gorgée, regardant presque tristement devant lui, perdu dans ses pensées sans vraiment savoir exactement lesquelles. Il laissait seulement son hyper intuition guider ses mots.

▬ Il ne faut pas rester seul… nous sommes une famille.

Il n’aimait pas la mafia… c’était quelque chose qu’il savait du plus profonds de lui-même. Mais il n’en restait pas moins qu’il avait le sentiment que Lambo, le Nono aussi… qu’ils étaient sa famille et que malgré le fait qu’il n’aimait pas être ici et devoir resté enfermé, il les appréciait et voulait les protéger.
C’était un sentiment étrange… mais c’était bien la seule chose qui lui restait et il le chérissait.

Il se tourna une nouvelle fois vers son gardien, un sourire chaleureux aux lèvres.

▬ Si tu es un de mes gardiens, alors je sais que je n’ai rien à craindre.

Il finit lentement sa tasse, cherchant une idée avant d’observer Lambo avec une petite moue ennuyé.

▬ Dis-moi… tu pourrais me faire visiter le manoir ? J’ai l’impression qu’il est tellement grand que je pourrais me perdre dans les couloirs…

Il voulait en savoir plus sur son gardien et l’endroit où il était… car pour le moment, il se sentait à l’étroit et mal à l’aise or, il avait le sentiment qu’il allait devoir rester ici pendant un longs moment. Il devait rattraper les années perdu…
Dix ans à rattraper…

Il se sentait un peu mal à l’aise de l’attention que lui portait le plus jeune, même s’il ne le montrait pas. Comment pouvait-il vouloir autant prendre soin de lui alors qu’il avait disparut pendant dix ans ? Il avait pu changer… il avait certainement changé… alors pourquoi accepter de nouveau de le suivre sans savoir ? Sans le laisser un brin sans voix.
Et puis, il y revenait constamment mais… son gardien de la foudre semblait si jeune. L’était-il vraiment il y avait de cela dix ans ?

Chassant ses pensées et ne voulant pas offenser son gardien, il lui demanda s’il pouvait lui faire une visite des lieux. Ganauche lui avait déjà montré certains endroits mais cela avait été rapide et même s’il avait enregistré pas mal de choses, ce jour là, il n’avait pas était très attentif, il devait l’avouer.
Alors, il avait fini par demander à Lambo, voulant aussi passer un peu plus de temps avec lui afin d’apprendre un peu mieux à le connaître.

▬ Ce serait avec plaisir bien que je ne vive pas ici. Enfin, je vais sans doute m'installer là, aussi longtemps que tu demeureras dans ce manoir.
▬ Tu n’es pas obligé si ce n’est pas ce que tu veux… dit-il doucement.

Il répugnait à l’idée de devoir forcer quelqu’un à faire quoi que ce soit contre son gré.
Il finit sa tasse au même moment que le plus jeune et se leva à sa suite avant de le suivre dans le couloir. Il passa sa main dans ses cheveux désordonnés, comme une vieille habitude.

▬ Où habites-tu Lambo ?

Il suivit tranquillement son gardien, observant avec attention les couloirs pour enregistrer aux maximum.
Heureusement qu’en dehors de son amnésie, il avait plutôt bonne mémoire, même si certaine choses étaient plus compliqués à appréhender que d’autres. Mais ils faisaient tous tellement attention à lui depuis qu’il était arrivé.

▬ Que fais-tu pour passer le temps ?

Il ne voulait pas se montrer trop curieux ou intrusif, il voulait seulement échangé… et dans une conversation qui ne parlerait pas du monde affreux qu’était la mafia.
Ça aussi, il n’avait pas besoin de s’en souvenir pour le savoir.

Il nota l’info dans un coin de sa tête, donc il vivait au Japon. En même temps, il devait reconnaître que par rapport aux autres noms qu’il avait entendu Sawada Tsunayoshi ne sonnait pas vraiment italien.

▬ A ta disparition, je suis retourné auprès des Bovino, en Italie, car tout le monde te cherchait et personne ne pouvait vraiment s'occuper de moi. La famille s'est fragmentée, tout le monde s'est éparpillé. Je ne sais pas ce qu'ils sont tous devenus, peut être même que le Nono ne le sait pas... 

Il suffisait d’un seul homme… pourtant, même s’il n’avait pas été là, ils restaient de la famille Vongola ? Il ne comprenait pas vraiment…
Parce que tu es leur boss..., lui disait une petite voix au fond de lui. Il secoua légèrement la tête à ce que lui soufflait son hyper intuition. Être le Boss… il ne s’en sentait pas capable. Le seul Ciel, persista son intuition. Il passa une main dans ses cheveux, se concentrant sur ce que lui disait Lambo.

▬ Cependant, j'ai continué à venir au Japon pour voir la Mama, Kyoko, Haru et I-Pin. Je me suis également rendu dans ce manoir à l'occasion de certaines fêtes Vongola. J'ai d'ailleurs gagné quelques trophées.
▬ La Mama ? Demanda-t-il.

Plus que les autres, il avait l’impression qu’il ne devait surtout pas l’oublier. Sentir qu’il l’avait oublié lui faisait d’ailleurs mal alors il décida d’attendre simplement la réponse de Lambo en tentant de ne pas y penser. Chose difficile.
Il prit discrètement une bouffée d’air. Avant de reprendre son éternel sourire pour ne pas inquiéter son gardien.

▬ Des fêtes ? Quelle genre de fête ?

Il ne voyait pas quelle genre de fête mafieuse pouvaient décerné des trophées. Et quel genre de trophées d’ailleurs ?

▬ Je compte désormais m'installer là où tu seras. Je vais demander à ce que l'on m'envoie mes affaires, le vieillard n'y verra pas de problème. Si tu as la moindre question me concernant, concernant la famille ou même toi, n'hésite pas.
▬ Merci Lambo, dit-il avec un grand sourire reconnaissant.

Il n’allait pas lui faire l’affront de demander s’il était sûr de son choix alors que le plus jeune semblait vraiment heureux à cette perspective, du moins, s’il ne se méprenait pas.
Des questions, il en avait et beaucoup. Mais pour autant, il ne savait pas par où commencer et aussi et surtout, il ne voulait pas blesser son gardien avec une mauvaise question ou en rappelant de mauvais souvenirs.

▬ Pour passer le temps ? J'aime bien sortir et faire la fête... Parfois, je rends des services à la famille ou à des civils qui ont besoin d'aide. Avant, j'essayais de tuer Reborn ou d'attirer votre attention à toi et aux autres... D'ailleurs, on t'a parlé de Reborn ? Il est venu te voir ?
▬ Tuer Reborn ? Releva-t-il en le regardant d’un air surprit.

Comment essayer de tuer quelqu’un pouvait-il être prit comme un passe-temps ? Cela restait vraiment au-delà de sa compréhension à se moment même.
Il secoua toutefois la tête.

▬ Le Nono m’en as parlé… c’est un tueur à gage, c’est ça ? Il est en mission et il n’est pas encore rentré.

Il soupira, passant une main dans ses cheveux tout en regardant ses pieds comme un enfant, son inconscient se concentrant sur la visite des lieux pour lui.

▬ Je ne vois pas le rapport avec moi… Le Nono n’a rien voulu me dire sur vous… Donc ce Reborn est aussi quelqu’un que je connais ? C’est un membre de la famille ?

Pourtant, ce n’était pas un de ses gardiens. Mais s’il savait cela, ce n’était pas grâce au Nono alors il se garda bien de le dire, son hyper intuition lui soufflant que ce ne serait pas une bonne idée qu’il attire l’attention sur Luze de cette manière et surtout , pas pour le moment.

Il vit très bien le regard triste que lui lança son gardien quand il demanda des explications sur la « Mama », d’ailleurs, il avait bien l’impression de connaître la réponse. Mais il voulait être sûr, il voulait savoir le plus de chose possible pour éviter de blesser ceux qui l’entouraient.
Mais peut-être que son gardien de la Foudre n’était pas la meilleure personne à questionner pour cela… Il semblait si jeune et si gentil…

▬ La Mama, c'est ta mère. Elle est très très gentille, tout le monde l'aime. Reborn, I-Pin, moi et tous les autres... Elle nous a tous accepté et elle nous a hébergé sans nous connaître, nous questionner. J'ai toujours eu l'impression qu'elle me considérait comme son fils, je suis très attaché à elle comme je suis attaché à toi.

Sa mère… forcément qu’il avait une mère. Mais pourquoi lui entendre parler d’elle ainsi le rendait-il si triste ? Parce qu’il avait disparut pendant si longtemps ?
Pourtant, il se composa un air neutre, presque impassible pour ne pas faire remarquer son trouble avant de répondre avec un doux sourire à celui que lui offrait Lambo.

Au rythme des explications, il posa d’autres questions, notamment sur ses fameuses fêtes, ayant clairement du mal à ce les imaginer.

▬ Ce sont les grands événements de l'année auxquels se superposent quelques événements spécifiques. En tous cas, c'est toujours très animé et cela entretient souvent l'esprit de compétition des participants.

Hum… il avait toujours du mal à s’imaginer ça… mais il supposait qu’il finirait bien par voir. Il avait d’ailleurs un mauvais pressentiment à se propos.
Il frissonna quand un autre détails l’interpella. Vouloir tuer Reborn ? Déjà il ne voyait pas de qui il s’agissait mais en plus, il ne comprenait pas pourquoi un enfant voudrait faire cela. C’était… horrible comme chose.

▬ En fait, je voulais prouver ma force et comme il est considérer comme étant le plus puissant tueur à gage malgré son statut de bébé, je voulais le vaincre. Tuer n'est pas inhabituel dans le monde de la mafia, bien que je n'ai jamais donné la mort à quelqu'un. A l'époque, je ne comprenais pas ce que cela signifiait. Évidemment, je n'exclus pas la possibilité de tuer, dans certaines situations.

Non… Non, il ne voulait pas de cela… Ne pas exclure la possibilité de tuer ? C’était si horrible. Pourquoi disait-il cela ? En plus, ce n’était qu’un enfant !
Il finit par poser la question sur Reborn, tentant de reprendre son sang-froid même si cela ne devait pas s’être vu tant son visage ne trahissait aucune émotion à cet instant.

▬ Reborn a été ton professeur particulier, c'est lui qui était chargé de te former pour que tu devienne le Vongola Decimo et c'est également lui qui nous a formé, nous, tes Gardiens. Ou du moins, en partie... Je ne sais pas où il est allé, ni ce qu'il fait depuis ta disparition.

Il hocha vaguement la tête avant de s’arrêter dans l’un des couloirs, retenant Lambo par le bras tout en le regardant droit dans les yeux, un air cruellement sérieux sur le visage.

▬ Je ne veux pas que tu tues, Lambo… personne ne devrait avoir à faire cela.

Surtout pas Lambo… Son esprit refusait catégoriquement d’envisager cela.

▬ Retournons là-bas… peut-être les autres seront-il rentré ?

Il le lâcha doucement, lui tournant le dos pour retourner sur leur pas et ainsi reprendre la direction du salon.
Se salir les mains… Oui, il détestait vraiment la mafia. Peut importait qu’il n’avait pas ses souvenirs, c’était une chose qui restait ancrée en lui.

Il était sérieux en regardant son cadet. Il ne voulait pas le voir tuer… ni lui, ni aucun membre de sa famille. C’était peut-être utopique… probablement trop tard… Mais c’était ce qu’il aurait sincèrement aimé et il ferait du mieux qu’il pourrait. Enfin, quand il serait vraiment quelle était sa place… Il avait pourtant l’impression d’être au bon endroit, comme s’il était naturel qu’il était ici…
Mais ça lui faisait tellement étrange de s’y habitué aussi facilement…

Finalement, comme pour passer à autre chose et dissipé se malaise, il informa qu’il fallait mieux arrêter la visite ici et retourner dans le salon. Peut-être que d’autres seraient arrivés… et puis le Nono lui avait dit de ne pas se perdre dans les couloirs. Il n’avait rien dit, il était inquiet et ne pouvait pas le reprendre sur cela.
Le plus jeune se mit à rire et il fronça légèrement les sourcil, recula d’un pas comme s’il était attaqué. Il ne comprenait pas, avait-il dit quelque chose de mal ? Il ne voyait pas vraiment ce qu’il y avait de drôle à cela…

▬ Tu n'as pas changé, tu es toujours si gentil. C'est l'une des raisons pour lesquelles on t'aime tant.

Il pencha la tête sur le côté, il n’avait pas changé ?
Il rougit un peu en entendant les prochaines paroles. Comment Lambo pouvait-il die cela ? Comment pouvait-il être certains qu’il n’avait pas changé ? Il était touché par ces paroles mais il ne pouvait pas s’empêcher de douter un peu aussi.

Il avait commencé à avancer, ne sachant quoi répondre à cela avant de voir une fumée rose envahir légèrement le couloir.

▬ Lambo ?!

Il tendit la main vers le brun, clairement inquiet… avant que quelque chose ne lui saute dessus, son dos heurtant le mur.
Non pas quelque chose… quelqu’un… mais son hyper-intuition lui disait que ce n’était pas un danger… non, elle lui disait simplement d’y faire attention et de prendre soin de lui.

Soupirant alors que le petit bout lui tirer les cheveux, il l’attrapa avec délicatesse pour qu’il cesse et tenter de le consoler, le blottissant plutôt contre son torse tout en caressant lentement le dos de l’enfant pour faire disparaître le chagrin, murmurant des « ça ira, ça ira, tout va bien... ».
Un coup d’œil dans le couloir lui informa cependant que Lambo avait disparut dans la fumée rose… au moment où l’enfant arrivé… comment ? Pourquoi ? Il aurait dû s’inquiéter pour son gardien de la foudre mais son intuition lui disait qu’il allait bien et qu’il était en sécurité.

▬ Pipi...

Il sourit légèrement.

▬ Je t’y emmène, dit-il avec douceur. Tu peux tenir jusque là ? On est pas très loin.

Heureusement qu’il avait bien mémorisé ce que lui avait dit et il y trouva sans mal avant de déposer le petit au sol, ne se doutant pas qu’il pourrait se débrouiller seul.
Un peu plus et il avait faillit l’appeler Lambo… Il eut une expression surprise devant l’évidence.

▬ Tu es Lambo… dit-il plus pour lui-même que pour le plus jeune.

Il avait vraiment pas mal de question maintenant. Peut-être trop… et pas que des questions…